Cette poésie ne témoigne pas de son époque, n’est pas, à proprement parler, engagée. Mais elle récupère tous les matériaux, même les plus triviaux et les passe à l’essoreuse du langage pour en faire de la poésie ! Car, en effet, « le poème ne se protège pas de l’époque », mais ici, il ne se laisse jamais déposséder de son pouvoir d’émotion et de déflagration. On a découvert cela avec Cendrars et Apollinaire, dont Alexis Pelletier, né en 1964, est le discret et indiscutable héritier.
Note de lecture par Antoine Emaz dans Poezibao