Bernard Manciet
De l'école publique de Sabres au lycée Montaigne de Bordeaux où il passe le bac un dimanche de juin 1940, Bernard Manciet, qui lisait le grec et le latin, s'est forgé une érudition qui éblouissait ses interlocuteurs. Dans la tourmente de la guerre, il suit des études de lettres et de sciences politiques à Paris, école dont il sort major en mai 1947. Il intègre alors la carrière diplomatique au service des "affaires allemandes". Après un séjour dans une usine de Ludwigshafen, ses affectations le conduisent quelques mois au Brésil puis en Uruguay. Il rentre ensuite en France et se marie en 1955 à Marie-Geneviève Dayon, avec laquelle il aura cinq enfants. Après avoir géré durant une dizaine d’années l'entreprise de bois de sa belle-famille, il décide en 1965 de se consacrer entièrement à l'écriture.
Poète, romancier, auteur dramatique, essayiste, directeur de revue littéraire, peintre, performeur, Bernard Manciet laisse une œuvre aux multiples facettes mais dont le fil conducteur est ce parler noir des Landes où il a vécu une grande partie de sa vie. Il lisait volontiers sa poésie sur scène (c’est ainsi qu’il a participé à des spectacles de Bernard Lubat à Uzeste). Si L'Escampette a été l'un de ses principaux éditeurs, Gallimard publiera, dans la collection Poésie, son œuvre poétique maîtresse: L'Enterrement à Sabres.
En 1972 déjà, René Nelli évoquait « un ‘monstre’ d’originalité, dont le renouvellement verbal incessant et le jaillissement lyrique intérieur ne doivent rien aux dernières modes littéraires de Paris » et le signalait comme « l’un des grands poètes – méconnus – de l’Europe moderne. »
Bernard Manciet est décédé le 3 juin 2005 à Mont-de-Marsan.
Site Internet dédié à Bernard Manciet.
Des mots de minuit - Bernard Manciet à Malagar - Carrefour des littératures 1999
Décès de B. Manciet - INA 2005
Les landes d'oc de B. Manciet (1993)
Rencontre avec Bernard Manciet chez lui à Trensacq dans les Landes
Entretien avec Laure Adler - INA 1996